Elle n’est perceptible qu’au sein du silence intérieur de qui a su faire un instant taire ses bavardages devant l’ineffable.Et c’est vers elle que convergent ce que Don Juan, le maître de Castaneda, appelle « les voies qui ont du coeur » et dont la clé nous est offerte par Saint-Exupéry, dans la bouche du Renard : « L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur. En second lieu, le Baptiste a désigné le Christ au monde en disant « Il faut qu’il croisse et que je diminue ». Il y a le Saint Jean d’Eté et le Et le but de ces lignes n’est, au fond, que de nous aider à retrouver tous, en nous, les échos de ce moment-clé de l’année. Saint Jean d’hiver et Tradition Maçonnique 23 décembre, 2013 Posté par hiram3330 dans : Chaine d'union,Contribution, trackback Saint-Jean D’hiver Et Tradition Maçonnique Il en va des deux Saint-Jean comme des deux solstices, de la naissance et de la mort, du passé et de l’avenir. Alors, par la pensée et l’imagination, essayons d’en re-marquer les moments essentiels :C’est d’abord ce que les hindous appellent « l’heure de Brahmâ » : le soleil va se lever, un côté du ciel s’éclaircit. De l’autre côté du ciel, c’est encore la nuit semée d’étoiles.Depuis l’émergence dorée de l’astre du jour, la lumière ne va cesser d’augmenter, jusqu’à midi plein. La Tradition nous dit qu'il est l'auteur du quatrième Évangile, d'où son nom Jean l’évangéliste.Dans nos Loges, sur l'autel du Vénérable, le Volume de la Loi sacrée est ouvert à la première page de l’Évangile de Saint Jean, le Prologue. Ils sont en somme le témoin de lois universelles.Et nos Temples, comme les Cathédrales et tous les Temples dignes de ce nom, sont orientés, au moins symboliquement : selon l’Orient d’abord, d’où vient la Lumière, puis le Midi, où brille le Soleil, et le Septentrion, domaine de la Lune, enfin l’Occident, où se trouve la porte qui conduit à l’extérieur de l’espace sacré. « Eclairé » il honore le moment où le Soleil s’arrête, et participe à la naissance du « Soleil intérieur » par la Tenue Solsticiale.A cette époque de l’année, avec le jour le plus court et la nuit la plus longue ; les jours grandissent après et la lumière « triomphe des ténèbres ».Dans l’Evangile de Jean, dès le Prologue le symbole de la Lumière est posé, il n’est pas la Cause Première, mais son émanation incréée, et l’origine de l’univers.Il confirme le rôle essentiel du précurseur, comme Témoin de la Lumière.L’accent mis sur la Lumière qui « luit dans les ténèbres » implique symboliquement la célébration de Jean l’Evangéliste au cœur des ténèbres du solstice d’hiver, lorsque les feux à l’extérieur ne représentent plus la lumière cosmique.Allumés à l’intérieur pour repousser les ténèbres extérieures, les feux sont le symbole de la Lumière irradiant le cœur de l’initié pour en repousser l’obscurantisme.La fête de Saint-Jean L’évangéliste, est toute proche de la naissance de Jésus, Comme si le Logos, la faible Lumière incarnée par le nouveau « Né », nécessitait le Témoin rappelant les jours suivants, son origine transcendantale :Jean l’Evangéliste, au cœur de la nuit intérieure symbolisée par le solstice d’hiver voit comme « initié », la Lumière « venue chez les siens ».C’est semble-t-il pour cette raison que la symbolique maçonnique, prend en compte les représentations liées à Saint-Jean Evangéliste.Saint-Jean l'Evangéliste personnifie la lumière crépusculaire du soir, celle qui embrase le ciel lorsque le Soleil vient de disparaître sous l'horizon.Le disciple préféré du Maître fut, en effet, le confident de ses enseignements secrets, réservés aux intelligences d'élite des temps futurs.On lui attribue l'Apocalypse, qui, sous prétexte de dévoiler les mystères chrétiens, les masque sous des énigmes calculées pour entraîner les esprits perspicaces au-delà des étroitesses du dogme.Aussi est-ce de la tradition johannite que se sont prévalues toutes les écoles mystiques, qui sous le voile de l'ésotérisme, ont visé à l'émancipation de la pensée.N'oublions pas, enfin, que le quatrième Evangile débute par un texte d'une haute portée initiatique.La doctrine du Verbe fait chair, c'est-à-dire de la liaison divine incarnée dans l'Humanité, remonte d'ailleurs, à travers Platon, aux conceptions des anciens hiérophantes.Certains voient dans les deux Saints Jean la représentation des phases ascendantes et descendantes du Soleil, qui se retrouveraient dans le dieu romain bicéphale Janus.Dans les Loges officiant avec la Bible comme Volume de la Loi Sacrée, celle-ci est ouverte à la page de l'Evangile de Saint-Jean, souvent qualifié, selon Jules Boucher d'Evangile de l'Esprit.